lundi 10 décembre 2012

La Baie d'Ha Long : si tu ne connais pas, t'as tout phô

Vous êtes certainement passé des dizaines de fois devant, peut-être sans jamais le remarquer... La Baie d'Ha Long, le restaurant vietnamien de la rue du Bla-bla est un bijou de saveurs et de simplicité. Dans un écrin - disons - discutable, certes, mais qui ajoute au sentiment d'avoir découvert un trésor caché. En trois questions, tout ce que vous avez toujours souhaité savoir sur la Baie d'Ha Long sans jamais oser le demander. 



C'est quoi ?


La Baie d'Ha Long est ce que l'on peut appeler une cantine vietnamienne, très discrète au milieu de la bruyante et tapageuse rue Princesse. Ouverte tous les jours, par tous les temps, avec une carte longue comme le bras et des prix ras du plancher.


Le décor n'est pas des plus raffinés : aquarium et paravent à dessin de biche sous les pommiers y côtoient décorations de Noël (même hors saison, comme à l'Asia) et tableaux incrustés de nacre.

Mais on y est bien. D'abord et surtout parce qu'on est bien accueilli par le patron et les serveurs, qui connaissent leur job et le pratiquent avec efficacité et discrétion. Et aussi parce que le décor participe de la simplicité et de la chaleur de l'ambiance. Disons que ça fait partie du jeu.

On se sentirait toutefois encore mieux si le poste de télévision n'était pas branché en permanence sur l'ORTM, avec le son. Les infos, c'est bien, mais si je veux les regarder, je reste chez moi. C'est le seul bémol que je mettrais, mais personne n'est susceptible et si vous demandez le silence, vous l'aurez.

C'est comment ?

Et bien c'est très bon.

A la carte, un choix très fourni de spécialités telles que les crêpes de riz au porc (ban khoai), les nems et les rouleaux de printemps bien sûr, le phô, le bo-bun, le mi-xao, et quantité de plats sautés aux légumes, aux crevettes ou à la viande.

Tout n'est pas immuablement formidablement bien préparé : il y a parfois un peu trop d'huile, d'autres fois il manque un peu de coriandre, de ciboule ou d'arômes (rouleaux de printemps). Mais, pour leur grande majorité, les plats sont simples, frais, goûteux, servis avec rapidité et en quantité généreuse. Prenons l'exemple du phô : son bouillon est excellent (même si parfois il y a trop d'yeux, comme dans Le Petit Nicolas), la viande tendre et parfumée, et les pâtes de riz sont agréables au palais.


Alors, on dit quoi ?

On dit on est ensemble ! Et on dit qu'on y revient ! La Baie d'Ha Long est parfaite pour un dîner pas trop long en semaine, ou pour un dimanche soir au frigo vide.

En remontant la rue du Bla-bla (rue Princesse) à Hippodrome, la Baie d'Ha Long est à gauche juste avant le Bla-Bla. Ouvert tous les jours, midi et soir. Tél. : 79 07 09 69 - 65 65 85 85.
Budget : 

samedi 10 novembre 2012

Le Guido's à ACI 2000

Vous connaissiez le Da Guido, une adresse de charme à Hippodrome, avec sa belle terrasse arborée. Et bien, la rumeur en parlait depuis quelques mois, et aujourd'hui c'est fait. Le restaurant a déménagé à ACI 2000 et s'appelle désormais le Guido's. Y avons-nous gagné ? 

Le principal avantage de la nouvelle formule, c'est que le restaurant est désormais ouvert midi et soir. J'imagine que c'était l'objectif principal de Guido : déménager dans un quartier d'ambassades et d'entreprises, où la clientèle du midi serait plus nombreuse qu'à Hippodrome, zone essentiellement résidentielle.

Le nouveau cadre, disons-le sans ambages, n'est pas aussi agréable que l'ancien. La salle est relativement froide (mais peut-être est-ce encore trop neuf et pas assez "habité" ?). Au départ, nous étions condamnés à nous asseoir sur des chaises raides et tristes comme un jour sans pain... Aujourd'hui remplacées par de confortables fauteuils, qu'il me semble avoir déjà testés ailleurs (était-ce au magnifique restaurant Espace Sébé, qui a malheureusement fermé ?)

Une terrasse est disponible, pour le soir seulement, mais elle ne vaut pas l'ancienne avec son charme quasi-napolitain.

Autre changement, la salle de restaurant est désormais non-fumeurs. A chacun d'apprécier suivant ses critères s'il s'agit d'un avantage ou d'un inconvénient...


Au niveau de la carte, pas de grand changement : toujours des pizzas, des pâtes, des salades, des viandes et poissons, avec les mêmes qualités et défauts (mineurs) que dans l'ancienne formule.

En revanche, il m'a semblé que les pizzas n'étaient plus tout à fait les mêmes : la pâte est plus épaisse, et surtout la mozzarella a disparu au profit d'un vulgaire emmenthal ou autre équivalent non italien... Est-ce un nouveau choix du chef ou est-ce lié à des difficultés provisoires d'approvisionnement ? L'avenir nous le dira.

En tous cas, une constante, la livraison à domicile est toujours possible, dans tous les quartiers de Bamako, avec une rapidité souvent étonnante.

Le Guido's est situé à ACI 2000. En venant du centre ville, prendre l'avenue du Mali, et tourner à gauche juste avant CFAO Motors. Le restaurant est un peu plus loin dans le virage, au rez-de-chaussée d'un petit immeuble. Tél. : 66 79 01 35 (possibilité de livraison à domicile). 

Budget : 

vendredi 2 novembre 2012

La Grèce à Bamako : Zorba le Grec

Par les temps difficiles qui courent au Mali, peu de restaurateurs osent prendre le risque de proposer de nouvelles tables à nos papilles curieuses. Ce sont plutôt les fermetures de bonnes adresses, telles que le Sébé ou le Café Breton, qui sont malheureusement (pour nous et pour le personnel de restauration) d'actualité. Une exception toutefois : l'ouverture récente de Zorba le Grec. Le but affiché par la carte : "rendre Bamako plus savoureux". Objectif atteint ? 






En tous cas, le décor de Zorba, sans être savoureux, est très agréable : du bleu marine et du blanc, des photos un peu... cosy de sites antiques, une grande salle climatisée, qui laisse entrevoir la possibilité de belles tablées pour les événements de groupe. L'accueil est très agréable, même si le personnel n'a pas l'air très expérimenté et si le gérant grec prend tout en charge tout seul.

La carte, rédigée non sans humour ("quand les lumières de Bamako seront sorties, nous allons vous tenir compagnie, nous disposons d'un groupe électrogène"), est assez variée : salades, plats grecs célèbres (gyros, moussaka...) ou moins connus. On peut aussi commander - c'est ce que nous avons fait - un mix d'entrées et de plats à partager.

Dans ce cas, mieux vaut être armé d'un bon appétit, car la valse des plats semble ne jamais s'arrêter.

Elle commence par des salades de crudités à la fêta, absolument excellentes, avec des légumes bien frais et très savoureux (mais où les trouvent-ils donc ??).

Viennent ensuite les mezedes (feuilles de vigne et légumes farcis, hommous, tzatziki, beignets divers, boulettes de viandes...), dont les qualités gustatives ne sont pas toutes égales, mais qui permettent de goûter à une myriade de spécialités.

A ce moment de la dégustation, vous vous demandez déjà si vous allez commander ou non un café (grec), mais que nenni ! Le repas est loin d'être terminé : les plats principaux arrivent ! Un genre de mythe de Sisyphe bamakois.

Je n'ai pas tout retenu dans cette abondance, mais mention spéciale pour la moussaka, joliment présentée, démoulée d'un ramequin, et pour le pastitsio (un bon gratin de pâtes). En revanche, je ne donnerais pas la meilleure note au plat de poulet accompagné d'une sauce à la crème, qui, malgré le caractère dodu des cuisses de poulet, est plus indigeste que goûteux.

Bien sûr, pour précéder / accompagner / digérer ce festin, le restaurant propose de vous servir le fameux Ouzo.

En bref : malgré quelques ajustements à faire au niveau du professionnalisme des serveurs, le restaurant Zorba le Grec est une adresse agréable, où l'on mange une nourriture copieuse, proposée et préparée avec coeur, et de plus inédite à Bamako.

Zorba le Grec est situé à ACI 2000, rue 213 porte 47, à la limite d'Hamdallaye, près de la clinique Kabal. Le mieux est d'appeler pour demander la direction : 70 96 00 00. 

Budget : 

vendredi 22 juin 2012

Restaurant Yennenga : Ouaga - Bamako

Après quelques semaines d'interruption, le blog Bien manger à Bamako reprend ses activités... Et oui, malgré les difficultés, la vie continue, et les courageux restaurateurs qui essaient de faire marcher leur établissement dans ce contexte difficile ont plus que jamais besoin de soutien ! Aujourd'hui, c'est un restaurant burkinabé que je souhaite vous faire découvrir... Et n'y voyez pas là un clin d'oeil à l'actualité politique, mais bien un coup de coeur pour un endroit à découvrir ! 



Pas facile de trouver, en saison chaude, un endroit pour déguster de bons plats africains sans transpirer à grosses gouttes sous un auvent en tôles ou dans une salle de restaurant surchauffée... Le Restaurant Yennenga, qui vient de fêter son premier anniversaire autour d'un buffet festif, fait justement le pari de réunir en un seul endroit excellente cuisine africaine, environnement confortable, petits prix et accueil chaleureux. Et le tout à l'ACI 2000, quartier pourtant peu propice à ce genre de découvertes. 

D'abord le cadre : un décor simple tout de rouge et blanc, avec des tableaux inspirés de la légende burkinabé de la Princesse Yennenga, guerrière et amazone fondatrice de l'empire Mossi. La salle du restaurant est irréprochablement propre et bien tenue, et bénéficie, avantage ô combien précieux, d'un environnement climatisé. 



La carte tourne autour de plats classiques (steack, capitaine...) et surtout de 2-3 plats du jour africains (cuisine burkinabé, malienne, sénégalaise...) dont on peut demander à être informé à l'avance par SMS quand on est un client habitué. Suivant l'humeur de la cuisine, on vous proposera maffé, fonio, riz sauce tomate, sauce feuille, tieboudienne ou même foutou. 

Les plats sont appétissants et admirablement bien cuisinés, notamment le tieb' rouge (photo ci-dessous), vraiment savoureux, et ils sont de plus très copieux. Les meilleurs coups de fourchette s'y sont frottés... Et je peux vous dire que peu d'entre eux finissent leur plat facilement ! 

En dessert, il y a toujours de la salade de fruit, et un excellent dégué. 

Le tout est servi de manière professionnelle et chaleureuse. 



Le plus étonnant, c'est que les prix pratiqués par ce restaurant climatisé sont très bas : il faut compter entre 1 500 et 2 500 FCFA pour un plat, et 500 FCFA pour un verre d'excellent jus de gingembre. 

Pas étonnant dans ces conditions que l'établissement ne désemplisse pas. Il est fréquenté tous les midis par une clientèle d'habitués du quartier et d'au-delà, qui y déjeunent dans une joyeuse atmosphère familiale. 

Le restaurant Yennenga se situe à l'ACI 2000, dans le 1er immeuble (Immeuble Mgr Jean-Marie Cissé) de la rue 364, dans laquelle se trouvent le Great Wall et le Radisson. Possibilité de service traiteur et de livraison. Tél. : 71 34 34 35, 73 40 05 34. 
Budget : 

vendredi 9 mars 2012

L'Asia : pas beau, mais bon !

En période de Noël, la façade du restaurant Asia ne choque pas : elle fait penser à ces villages français qui organisent des concours de maisons décorées, avec force guirlandes lumineuses et pères Noël pendus au balcon. Janvier, février passent... Les guirlandes sont toujours là ! Et oui, c'est normal, car c'est la touche maison de l'Asia, qui égaie Quinzambougou depuis de nombreuses années...


A l'intérieur du restaurant, le miracle continue... Ce plafond laqué, ces abat-jour des années 80 (et pour cause, le restaurant existerait depuis 1985), et encore des décorations de Noël... La première fois que je suis entrée, j'ai eu envie de faire demi-tour en courant. Mais l'accueil par une équipe de serveurs sympathiques et très attentifs m'a convaincue de tenter ma chance.



Et finalement, je ne l'ai point regretté.

La carte étant longue comme le bras, je me suis laissée guider par un connaisseur pour choisir les plats.

En entrée, ce furent des sortes de nems dont la pâte était faite de vermicelles cheveux d'ange. Ils se sont avérés excellents. Bon, mon goût pour les assiettes esthétiques n'a pas pu s'empêcher de porter à mon attention le fait que la feuille de salade sur lesquels reposaient ces délicieux mets n'était pas des plus vertes... Je ne dis pas qu'elle n'était pas fraîche, je dis qu'elle n'était pas belle. Mais c'était tout de même très bon.


Ensuite, une double commande à partager : le mi-xao, et des gambas au caramel. 

Le mi-xao, célèbre spécialité vietnamienne faite de nouilles frites et de légumes, était très savoureux. Le principal intérêt de ce plat est que les nouilles croustillantes s'imprègnent peu à peu de la sauce des légumes, et je n'ai pas été déçue, le plat était simple mais bien parfumé. 

Ensuite, les gambas : là encore, la vue du plat a quelque peu heurté mes pupilles... Mais pas mes papilles, car c'était bon : gambas pas trop cuites, sauce excellente. 



En dessert, nous décidâmes de tenter les bananes flambées. Exercice périlleux dans un restaurant vietnamien. Et bien c'était très honorable aussi. Le serveur a procédé avec beaucoup d'élégance à la cérémonie du flambage, et les bananes, quoique cuites à trop basse température et donc trop peu saisies et caramélisées à mon goût, étaient généreusement arrosées d'un très bon jus. 


En bref, s'il ne propose pas un décor des plus modernes et une présentation des plats les plus soigées, le restaurant Asia propose une cuisine vietnamienne simple, fraîche et pleine de saveurs.

La citation du jour : "on ne pile pas le mil avec une banane molle". Je vous laisse réfléchir là-dessus.


A Quinzambougou, en venant du Loft et en prenant la direction de Niaréla, prendre au 1er feu à gauche la route de Sotuba. L'Asia est environ 500 m plus loin sur la gauche. Il est facilement reconnaissable à ses décorations lumineuses. Tél. : 20 21 22 48
Budget : 

dimanche 12 février 2012

Des nouvelles de l'Abissinia...

Je vous ai parlé de l'Abissinia, restaurant hispano-éthiopien du quartier du fleuve, avant son ouverture, et quelques jours après. Depuis, j'y suis retournée une bonne dizaine de fois, en groupe ou en petit comité, le midi ou le soir. Voici donc une petite mise à jour de l'article précédent, un mois et demi après l'ouverture. 


1- Le service est maintenant rôdé et très efficace. Les problèmes de rapidité et de fluidité que l'on a pu rencontrer au début semblent résolus.

2- La paella, servie le mardi et le vendredi, est bonne (parole d'espagnols) mais elle pourrait, à mon sens, être servie en plus grande quantités (j'ai certes un gros appétit).


3- Depuis quelques jours, l'Abissinia a changé sa carte, qui est désormais plus fournie, et aussi plus explicite sur le contenu de l'assiette. On peut désormais commander un assortiment de mets éthiopiens, à partager ou non, végétarien ou pas. A signaler, un nouveau plat, dont j'ai oublié le nom, à base de viande séchée cuite en sauce et roulée dans une injera, absolument délicieux. Le tartare, que j'ai pu tester à plusieurs reprises, est également excellent.

4- La cérémonie du café, qui se déroule au centre de la partie extérieure du restaurant, est un moment raffiné et agréable en fin de repas, où l'odeur de l'encens et du café torréfié se mélangent, au son des grains de café remués au-dessus des braises...

L'Abissinia est situé au quartier du fleuve, dans la même latérite que le Café du fleuve et le Sukhothaï, juste à côté de celui-ci. Tél. : 20 22 05 70. Fermé le lundi.
Budget : 

Ô buffet - Saveurs du monde

Quand on travaille à l'ACI 2000 et aux alentours, on a parfois besoin d'une adresse fiable et rapide pour déjeuner. C'est pour cela que de nombreux restaurants-buffets se sont créés, avec plus ou moins de bonheur, en ciblant la clientèle des bureaux du quartier. Ô Buffet fait partie des expériences plutôt heureuses.


Il y a plusieurs restaurants-buffets à l'ACI, certains très connus (La vieille marmite, institution du quartier), d'autres moins (le Buffalo Grill par exemple). Ô buffet est d'ouverture récente, mais commence à se faire une petite réputation, notamment auprès d'une clientèle d'hommes d'affaires maliens.

L'agréable maîtresse des lieux a misé sur des prestations de luxe : le restaurant est décoré sans ostentation mais avec des matériaux de qualité, il est parfaitement propre, bien climatisé, et le personnel est aimable et professionnel.

Ô Buffet propose une formule unique autour d'un buffet chaud et froid. Assiettes de crudités, salades diverses, deux plats chauds, des desserts et des fruits.

Tout est bien frais, et bon, pour de la cuisine de buffet.

Petit reproche, on aurait aimé avoir davantage de choix à sa disposition. On se doute que la clientèle n'étant pas aussi nombreuse qu'à La vieille marmite, le choix ne saurait être aussi diversifié, mais tout de même, deux plats chauds, et un seul dessert en plus des fruits, c'est peu.

Cependant, je garde Ô Buffet dans mon carnet d'adresses, car cela permet de déjeuner rapidement, et selon son appétit, dans un environnement calme (et bien frais, ce qui sera utile de mars à juin...).

Compter 8 000 F pour le buffet.

Ô Buffet est situé à l'ACI 200, sur le goudron qui part en face de la compagnie Brussels Airlines. J'ai encore oublié de prendre le contact et de noter les jours d'ouverture... Attention, à ne pas confondre avec un autre restaurant, "Saveurs du Monde" tout court, au sud de l'ACI 2000. 
Budget : 

jeudi 2 février 2012

Gambas au Blabla

Le Blabla est si célèbre à Bamako que la rue Princesse est devenue pour tout le monde la "rue du Blabla". Haut lieu de la vie culturelle, apéritive et nocturne bamakoise, le Blabla n'est pas pour autant un rendez-vous gastronomique particulièrement remarquable... sauf pour un plat : ses fameuses gambas marinées. 


On vient au Blabla pour le cadre : un décor fait d'éclairages habiles et, depuis la dernière biennale, de photos appliquées sur les restes des murs d'une maison en ruine. Les meubles sont un judicieux mélange de récup, de fauteuils néo-Louis XV / Louis XVI / Empire, et de créations. C'est chic, c'est moderne, c'est branché.

Bon, l'intérieur est assez bruyant et en général trop enfumé (mais pratique pour les matchs de la CAN). En revanche, la cour, avec ses étranges - mais efficaces - climatiseurs de plein air, est très agréable.

On vient aussi au Blabla pour l'ambiance, cosmopolite et détendue, vraiment idéale pour boire un verre entre amis après le travail, ou bien plus tard.

Régulièrement, le bar propose des expos, et, exceptionnellement, des événements confidentiels, comme en décembre dernier, le micro-concert de Bertrand Cantat avec Amadou et Mariam.

En revanche, je ne ferais pas un détour vers le Blabla pour la nourriture, plutôt bonne, mais peu copieuse,  et chère (entre 6 000 et 10 000 F le plat). La carte est restreinte, et essentiellement faite de grillades.

Une exception, à mon sens : l'assiette de gambas. Toujours pas très copieuse, mais vraiment délicieuse, grâce à cette marinade dont j'aimerais bien avoir le secret, et grâce à cette cuisson parfaite, importante pour les gambas. Les bêtes sont en général de bonne taille, et leur chair est excellente.


Le petit mélange de légumes servi en accompagnement est bon également, de même que l'attiéké. 

A signaler également : je n'y ai pas goûté, mais il paraîtrait, selon plusieurs sources concordantes, que les côtes de porc seraient aussi très bonnes.

En revanche, elles ne permettent pas de bénéficier de cette splendide assiette en forme de coquillage... Et oui, on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Je ne saurais terminer ce post sans un mot pour l'équipe de serveuses et serveurs, tous sympa et efficaces.

Le Blabla est situé... rue du Blabla, à Hippodrome. Je ne vous en dis pas plus, si vous êtes perdu, demandez : tout le monde connaît. Il y a un autre Blabla à Badalabougou, mais autre quartier, autre ambiance, et surtout, pour ce qui nous concerne, autre assiette.
Budget : 

vendredi 27 janvier 2012

La gargote Thiama : le meilleur tieb' de Bamako ?

Il y a de nombreuses gargotes sénégalaises à Bamako, surtout à Ouolofobougou évidemment, mais en fait dans tous les quartiers commerçants. La gargote Thiama, au quartier du fleuve, est une institution du quartier : son excellent tieboudienne - mais pas seulement - attire une foule d'habitués et de gourmands de passage. 


A la gargote Thiama, on ne badine pas avec l'efficacité et le temps des clients : quand le service démarre, vers les 13 heures, la valse des assiettes commence et rien ne saurait l'arrêter. Les clients assis dans la coquette salle de restaurant se voient servir rapidement leur assiette, colorée de quelques morceaux de ciboulette, et ceux qui attendent leur tieb à emporter ne gardent pas leur gamelle vide longtemps.


Et si le restaurant ne désemplit pas, c'est pour une bonne raison : le tieboudienne, principale spécialité de la maison, servie tous les jours, est délicieux. L'assiette est belle, bien présentée et appétissante. Le riz est bien parfumé et parfaitement cuit, les légumes également, et le poisson est bon, pour un thieb de cette gamme de prix.

Et les quantités sont plus que généreuses. L'après-midi pourrait bien s'en trouver fortement ralentie...


D'autres plats, qui varient suivant les jours, sont proposés. J'ai goûté au riz sauce arachide : la sauce est excellente, bien épaisse et goûteuse. Cela change de celle que l'on trouve trop souvent à Bamako, bien trop claire.


Les prix sont imbattables : 1000 F le plat, 100 F le gingembre ou le bissap. Il est possible de prendre son repas à emporter, à condition de venir avec un plat.

La gargote Thiama est un rendez-vous idéal pour un déjeuner rapide au quartier du fleuve.

Un peu d'histoire... Le quartier de Ouolofobougou ("le quartier des Wolof") existe depuis les années 1920. Le train de Dakar arrivant non loin de là, de nombreux sénégalais se sont installés et ont ouvert un commerce dans le quartier. Aujourd'hui encore, une forte communauté d'origine sénégalaise y réside, de même que dans le quartier voisin de Dravéla, et de nombreux restaurants qui y servent le tieb.

La gargote Thiama est sitée au quartier du fleuve : prendre l'avenue de l'Yser (le goudron du CMS), la gargote se situe au bord du goudron, à mi-chemin entre la latérite du Sukhothaï/Abissinia/Café du Fleuve et celle du Bafing. 
Budget : 

mardi 17 janvier 2012

La Rose des sables : escale de l'autre côté du Sahara

Située sur la route de Koulikoro, aux abords de l'ambassade de Chine, la Rose des sables sert, dans un décor plein de charme, une cuisine marocaine parfumée et savoureuse. Enfourchez votre tapis volant pour un dépaysement garanti...


Casting : 

- un décor plein d'élégance et de charme
- un univers culinaire - celui du Maroc - rare à Bamako
- deux patrons dont la personnalité généreuse donne du sens au restaurant

Synopsis :

Une fois le casting réuni et le décor en place, on passe à la commande.

La carte propose des entrées orientales assez classiques, dont des mini bricks au fromage que l'on peut grignoter à deux. En plat principal, vous trouverez des tajines (aux poires, aux pruneaux...), plusieurs couscous (dont un végétarien), et un méchoui.

Pour ma part j'ai goûté le tajine kefta à l'oeuf, mon plat marocain préféré depuis mon dernier voyage à Casa. Il est bon, il est goûteux, les saveurs sont équilibrées.

J'ai aussi essayé le couscous royal, et je n'ai pas été déçue non plus. La viande (mouton, boeuf, merguez) était très bonne, tendre, cuite comme il faut. J'ai eu la surprise de découvrir des morceaux de courge dans les légumes, et c'était délicieux. Un seul petit bémol : bien qu'excellent, il pourrait être servi en plus grande quantité... J'ai certes un bon voire très bon coup de fourchette, mais si je n'avais pas été accompagnée de quelqu'un qui a un appétit d'oiseau-façon et qui a accepté de partager son assiette, je serais restée sur ma faim.

Au niveau du service, RAS : les serveuses sont professionnelles, l'accueil est irréprochable.

A noter qu'un bar très sympa vous accueille également pour prendre un verre en attendant votre plat, ou pour prendre un verre tout court.

Epilogue :

Les convives sont conquis et se pâment.


Attention, c'est du lourd : du classe, du bon, du précis, du pro. On ne va pas à la Rose des sables pour y trouver une cuisine et un service d'amateurs, mais plutôt pour s'offrir une belle parenthèse orientale. 

La Rose des sables est située Route de Koulikoro, juste à côté de l'ambassade de Chine. Tél. : 20 21 04 04 ou 73 09 46 36. Fermé le dimanche. 
Budget :